Trains de nuit Bâle–Malmö : financement parlementaire en suspens et controverse autour de la promotion CFF

Economie

Contexte et faisabilité d’une liaison nocturne

Un trajet nocturne est évoqué par les CFF entre Bâle et Malmö, avec un départ à 17h35 et une arrivée à Malmö à 9h35 le lendemain. Cette liaison viserait la Scandinavie et pourrait inclure une connexion vers Copenhague au Danemark, mais aucun accord n’a encore été signé.

Cadre financier et objectifs climatiques

Pour que ce service voie le jour, le Parlement doit approuver un budget de dix millions de francs, prévu dans le cadre de la loi sur le CO2 afin de promouvoir la protection du climat et d’inciter les voyageurs à renoncer à l’avion. En l’état actuel, la fréquentation estimée suggère que les contribuables pourraient financer environ 100 francs par passager.

Réactions et contexte politique

Le sujet s’inscrit dans une période où la situation financière de la Confédération est jugée tendue et vivement discutée. Le conseiller national UDC Christian Imark a critiqué la démarche publicitaire des CFF, la jugeant malvenue tant que le projet reste incertain en raison des débats politiques, allant jusqu’à parler d’une « arnaque faite au peuple ». Il rappelle que les contribuables paieront in fine si le budget est adopté.

Campagne publicitaire et préventes

Les réservations sont possibles depuis le 4 novembre. La direction des CFF affirme que la campagne est principalement digitale et relativement modeste, sans dévoiler de montant précis. Sabrina Schellenberg, porte-parole, précise en outre qu’un besoin de réservation anticipée existe pour les clients, avec une prévente valable pendant 180 jours.

Garanties et calendrier de décision

Les CFF assurent que, si le budget n’est pas approuvé, les billets déjà achetés seraient remboursés. Le verdict sur le financement devrait intervenir dans les semaines à venir. Le débat au Parlement promet d’être intense le mois prochain: les finances du Conseil des États envisagent de supprimer ces crédits, tandis que les députés du Conseil national les soutiennent à une courte majorité. En cas d’incertitude, la version la moins coûteuse pour les contribuables pourrait l’emporter.