Ce que révèle l’étude de l’EPFL
Face au stress, un soupir profond peut s’avérer plus utile que prévu. L’EPFL rapporte que lorsque l’on inspire puis expire profondément et sans adopter une respiration superficielle, le système respiratoire peut gagner en efficacité et en confort.
Comment le mouvement agit sur les poumons
Les chercheurs décrivent que, pendant ce mouvement, les tissus pulmonaires et leur surface opposent une certaine résistance mécanique. Un liquide naturellement présent à la surface des poumons peut contribuer à réduire cette résistance, rendant les poumons plus souples et facilitant le passage de l’air.
Rôle du surfactant et implications biologiques
Ce liquide, essentiel à la respiration, soutient le mécanisme d’expansion et de ventilation des alvéoles. Chez les nouveau-nés prématurés nés avant la 28e semaine, une carence peut provoquer une détresse respiratoire due à un apport insuffisant en oxygène. Dans les années 80, des médecins ont utilisé un substitut de surfactant d’origine animale pour traiter ces enfants, avec des résultats notables dans ce contexte.
Jan Vermant, professeur au Département des matériaux de l’EPFL, précise que l’idée s’appuie sur ces mécanismes et leur influence sur les tensions mécaniques du liquide pulmonaire.
Chez les adultes souffrant d’un syndrome de détresse respiratoire aiguë, notamment après le Covid‑19, l’efficacité de ces approches est moindre. L’équipe a simulé ces contraintes en laboratoire et a constaté que de gros soupirs peuvent favoriser une réorganisation du liquide pulmonaire, avec des couches plus molles sous une surface plus rigide, ce qui facilite la respiration.
Cas et limites
Le texte rappelle que le liquide pulmonaire est produit naturellement et que son rôle est crucial chez le prématuré. Pour les adultes atteints de SDRA, les bénéfices observés en laboratoire ne remplacent pas les traitements médicaux adaptés et nécessitent des preuves cliniques supplémentaires.
Conclusion et message pour le grand public
En pratique, la respiration profonde peut faire partie d’une démarche de bien‑être et de gestion du stress, tout en restant une observation scientifique et non un traitement à lui seul. En cas de détresse respiratoire, il convient de consulter un professionnel de santé.