Révision de la loi vaudoise sur l’énergie : un vote de principe qui divise le Parlement et vise la neutralité carbone 2050

Vaud

Révision de la loi vaudoise sur l’énergie : un vote de principe divise le Parlement

Le vote d’entrée en matière sur la révision de la LVLEne s’est soldé par 87 voix en faveur, notamment de la gauche, des Vert’libéraux et d’une partie des PLR, contre 44 voix opposées, majoritairement issues de l’UDC et de nombreux PLR, avec quatre abstentions. Les débats annoncés porteront sur les 80 articles et les plus de 90 amendements déposés par la commission chargée de l examiner.

La réforme vise à encourager les énergies renouvelables locales, à réduire la consommation d énergie et à remplacer les installations de chauffage dépendant des énergies fossiles, tout en renforçant l accompagnement des acteurs concernés.

Objectif: tracer une étape décisive vers la neutralité carbone en 2050, conformément au Plan climat vaudois, et renforcer la souveraineté énergétique du canton, qui importe 84 % de son énergie.

Contexte et réactions

Au sein de la Commission de l environnement et de l énergie, l entrée en matière n avait pas été contestée lors des travaux préparatoires et le texte avait été adopté en commission. En séance plénière mardi, l équilibre fragile semblait remis en cause, l UD C affichant une opposition virulente.

Le chef de groupe UDC Cédric Weissert estime que le texte est très mauvais, trop ambitieux et impraticable; il souligne que la transition énergétique ne peut pas être imposée rapidement et que les articles risqueraient d être difficiles à appliquer.

Plusieurs élus UDC ont également critiqué une loi sur les bâtiments perçue comme trop contraignante, jugée dogmatique et coûteuse.

Réaction de la gauche et des écologistes

La gauche décrit le projet comme ambitieux, réaliste et équilibré, estimant qu il favoriserait la durabilité et l économie locale. Le chef du groupe socialiste Sébastien Cala a évoqué une éventuelle posture électoraliste et la préparation possible d un référendum par certaines formations.

Des écologistes et des représentants de la gauche radicale considèrent que le texte a été affaibli en commission et proposent des amendements supplémentaires, tout en reconnaissant la difficulté de dépasser le compromis trouvé en commission.

Position du PLR et tensions internes

Le PLR est apparu très partagé, même si le chef de groupe Nicolas Suter, président de la commission et arbitre du compromis, demeure une référence centrale. Plusieurs élus doutent de l application concrète de la réforme.