Procès Jubillar : l’amant de Delphine évoque sa peur de Cédric et les débats sur la procédure

Monde

Lors du procès Jubillar, les débats portent sur les relevés téléphoniques et sur la conduite de l’enquête, tandis que la défense remet en cause certains éléments du dossier et évoque des anomalies.

Contexte et déclarations de l’amant présumé

Jean, un homme de 44 ans domicilié à Montauban, avait déclaré ne jamais avoir été à Cagnac-les-Mines. Au cours des échanges, l’avocat de l’accusé a fait observer que ce témoin apparaissait sur une liste de numéros recensés dans la couverture du domicile Jubillar durant la nuit de la disparition. Selon la défense, le numéro du compagnon de Delphine Jubillar figure parmi des centaines de numéros détectés entre 22 heures et 6 heures par le relais couvrant le domicile des Jubillar. Par ailleurs, les avocats de Cédric Jubillar soutiennent que plus de 200 numéros, provenant de personnes éloignées du village, ont été isolés et que le numéro de l’amant y figurerait. Après les réquisitions téléphoniques, le procès-verbal relatif à ce numéro serait le seul document manquant, selon certaines parties. Un témoin a même souligné qu’il pourrait exister une explication informatique à ce manquement.

Accusations et réactions de la défense

Les avocats de Cédric Jubillar ont dénoncé ce qu’ils considèrent comme une falsification de la procédure et ont évoqué un scandale entourant l’affaire. Me Alexandre Martin a estimé hors de la cour que les enquêteurs avaient caché volontairement le bornage du téléphone de Delphine Jubillar la nuit de la disparition, afin de préserver une piste unique, celle de Cédric Jubillar.

À la reprise de l’audience, d’autres avocats des familles ont rappelé que la défense n’avait pas communiqué ses conclusions ni sa demande d’expertises complémentaires à l’avance, ce qui limiterait le débat sur des éléments d’ordre technique.

Débats techniques et perspectives

Plusieurs parties civiles souhaitent que soit entendu le gendarme chargé de la liste des numéros et que le procès-verbal manquant soit recouvré par le biais d’une tierce personne, proposition défendue par Me Martin qui a exprimé une méfiance croissante envers les gendarmes.

Points clés du dossier

Le dossier met en lumière des questions sur la fiabilité des relevés téléphoniques et sur la gestion des éléments techniques. L’objectif demeure d’éclairer une piste crédible tout en vérifiant le respect des procédures et la transparence des échanges entre les avocats et les enquêteurs.