Genève : débat sur l’aménagement piétonnier entre Verts et PLR

Genève

Contexte du débat piétonnier à Genève

Selon le député Cédric Jeanneret, le quai des Bergues est cité comme un exemple d’espace accessible et convivial pour les piétons.

Le sujet s’articule autour d’une initiative portée par les Verts et soutenue par la gauche, et d’un contre-projet défendu par la majorité du Grand Conseil et du Conseil d’État. Les opposants estiment que le vote est imminent le 28 septembre et que le débat porte sur deux visions de la mobilité.

Une analyse des besoins des piétons

Les écologistes soulignent que, avec environ 39% de la population genevoise qui se déplace à pied, les itinéraires piétons doivent être continus, sûrs et accessibles sur l’ensemble du territoire. Ils estiment que les aménagements actuels freinent les piétons lors des traversées et des interactions avec d’autres usagers (vélos, trottinettes, etc.).

L’objectif est de créer un maillage d’aménagements pour les piétons, avec un accès universel garanti pour les personnes à mobilité réduite, et d’améliorer les parcours entre les quartiers et les communes, citant notamment des sections entre Choulex et Vandœuvres où le trottoir peut s’arrêter et présenter des risques, notamment autour des écoles.

Coût et financement envisagés

Les initiants évoquent un coût annuel de 40 millions de francs pour des axes piétons forts et des zones prioritaires. Ils avancent qu’un tel investissement peut être justifié au regard d’un effort global de mobilité, estimé à environ 500 millions de francs par an, et proposent d’allouer 10% de ce total aux piétons. La moitié du financement serait utilisée pour déplacer des voitures vers des espaces sous-terrain et réattribuer l’espace libéré au profit des piétons.

Le contre-projet et les arguments du PLR

Le PLR, qui soutient le contre-projet, juge l’initiative « nuisible » et trop intrusive pour le trafic motorisé déjà congestionné. Céline Zuber-Roy, députée PLR, explique que l’initiative est excessive et viserait à installer des trottoirs partout dans le canton, ce qui n’est pas nécessairement pertinent sur certaines routes rurales et pourrait nécessiter d’empiéter sur des zones agricoles ou sur les voies de circulation.

Plan d’action cantonal et orientation future

Le contre-projet propose de confier au Conseil d’État la préparation d’un plan d’action garantissant des réseaux piétonniers complets et sécurisés. Pour les partisans du contre-projet, l’initiative a déjà fait émerger les difficultés rencontrées par les personnes à mobilité réduite; quant au financement des 40 millions annuels, certains estiment que ce niveau n’est pas nécessaire chaque année et que les budgets existants peuvent suffire selon les circonstances.

Éléments procéduraux

Il est précisé qu’en cas d’adoption simultanée de l’initiative et du contre-projet, une question subsidiaire serait posée pour départager leur application.