Règle d’or : régularité alimentaire et microbiote
Une étude menée à l’EPFL et publiée dans Nature Communications suggère que les bénéfices d’une alimentation saine dépendent de la fréquence à laquelle ces aliments sont consommés. Manger des fruits et légumes, et d’autres aliments sains, de manière régulière semble plus favorable que de suivre une période de diète saine suivie d’un régime moins sain.
Selon Marcel Salathé, professeur associé et responsable du Laboratoire d’épidémiologie digitale, la consommation irrégulière d’aliments sains peut annuler ou diminuer bon nombre d’effets positifs sur le microbiote intestinal.
Prédiction du microbiote à partir d’un échantillon et implications
Les chercheurs montrent également que le microbiote et le régime alimentaire d’une personne peuvent être prédits avec une précision allant jusqu’à 85 % à partir d’un simple échantillon de selles, une prouesse jugée notable par l’EPFL.
Applications cliniques et prochaines directions
Pour les troubles gastro‑intestinaux qui se développent progressivement, l’étude rappelle que la nutrition constitue l’un des facteurs clés et que ce type d’analyse peut aider à évaluer les améliorations possibles dans l’alimentation d’un individu, selon Rohan Singh, assistant-doctorant.
Pistes de recherche sur les additifs et les aliments ultra-transformés
L’équipe poursuit ses travaux sur l’influence des additifs, notamment les émulsifiants présents dans les aliments ultra-transformés, sur le microbiote. Marcel Salathé indique que certaines hypothèses suggèrent un impact négatif potentiel et se montre enthousiaste face aux premiers résultats.