Crise perçue autour de la prescription du cannabis médical en Australie
Des médecins et des pharmaciens australiens estiment que l’industrie du cannabis médical est largement surprescrite, avec un contrôle insuffisant. Ils appellent à des mesures d’urgence afin de ramener la pratique à un cadre comparable à celui des autres médicaments pouvant entraîner une dépendance.
Engagement des associations professionnelles
L’Association médicale australienne (AMA) et la Guilde pharmaceutique australienne affirment que les ordonnances sont délivrées trop fréquemment sans surveillance clinique adéquate. Danielle McMullen, présidente de l’AMA, déclare qu’il faut des mécanismes garantissant que le cannabis médical soit prescrit, délivré et réglementé comme les traitements à risque de dépendance.
Justifications cliniques et limites des preuves
Si certains éléments suggèrent des bénéfices pour l’épilepsie, les nausées liées à la chimiothérapie et la sclérose en plaques, les médecins soulignent que le système est instrumentalisé. Ils notent également que pour plusieurs indications, comme l’anxiété, l’insomnie ou la dépression, les preuves scientifiques font défaut ou restent insuffisantes.
Cas concrets et chiffres marquants
Un médecin travaillant pour le groupe Montu aurait délivré environ 72 000 ordonnances à près de 10 000 patients en deux ans, selon The Age, ce qui illustre l’envergure de l’usage du cannabis médical dans le pays.
Perspectives économiques et cadre mondial
Sur le plan économique, Grand View Research estime que le marché mondial du cannabis médical pourrait dépasser 65 milliards de dollars d’ici 2030, révélant l’enjeu financier lié à ce secteur en expansion.