Résultats clés et cadre de l’étude
Des chercheurs indiquent que la prise quotidienne d’aspirine pourrait diminuer d’environ 50 % le risque de récidives chez certaines personnes opérées d’un cancer colorectal, selon une étude publiée dans le New England Journal of Medicine. Une faible dose pourrait suffire à exercer cet effet protecteur contre les rechutes d’une forme représentant environ un cinquième des cas.
Conception de l’essai et population
Pour parvenir à ces résultats, des chercheurs suédois ont mené un essai en double aveugle impliquant près de 600 patients âgés de 31 à 80 ans et traités dans 33 hôpitaux de quatre pays nordiques (Danemark, Suède, Finlande et Norvège). Au terme de trois années de suivi, les patients ayant reçu de l’aspirine après l’ablation de leur tumeur présentaient environ la moitié de rechutes par rapport à ceux ayant reçu un placebo.
Une composante génétique déterminante
L’essai ciblait spécifiquement des patients porteurs de la mutation PIK3CA, qui accroît la prédisposition au cancer colorectal et les rend plus sensibles aux propriétés anti-inflammatoires de l’aspirine. Selon The Guardian, 15 à 20 % des cancers colorectaux seraient liés à cette mutation.
Vers une éventuelle généralisation des tests génétiques ?
Des voix dans le milieu médical estiment que des tests génétiques devraient être réalisés chez tous les patients atteints de cancer colorectal afin de repérer les porteurs de la mutation et d’évaluer le potentiel bénéfice d’un traitement par aspirine. Le médicament est connu depuis la fin du XIXe siècle, est largement disponible et reste peu coûteux.
Chiffres mondiaux et enjeux en Suisse
Selon l’Organisation mondiale de la santé, près de 2 millions de cancers colorectaux sont diagnostiqués chaque année dans le monde. En Suisse, on dénombre environ 4500 nouveaux cas et 1700 décès annuels liés à la maladie, selon la Ligue suisse contre le cancer. Entre 30 et 50 % des patients présentent une récidive au cours de leur parcours.
Contexte épidémiologique et notes publiques
Enfin, l’article rappelle une augmentation de l’incidence du cancer colorectal chez les moins de 50 ans, sans explication claire à ce jour. Il cite également des exemples médiatiques, comme le décès de l’acteur Chadwick Boseman en 2020 à 43 ans et la situation de James Van Der Beek, mentionné comme luttant contre la maladie.