Une hausse significative des cas de rougeole en France en début d’année 2025
Depuis le 1er janvier 2025, la France a recensé 828 cas confirmés de rougeole, soit une augmentation par rapport aux 483 cas enregistrés durant l’ensemble de l’année précédente. Cette résurgence touche principalement les jeunes enfants et les adolescents, soulignant une situation sanitaire préoccupante. La progression de cette maladie hautement contagieuse pourrait être liée à une couverture vaccinale insuffisante, une tendance qui soulève des inquiétudes en matière de santé publique.
Une épidémie en déclin depuis le mois de mai
Selon les données de l’Agence sanitaire nationale, l’épidémie semble toutefois sluggish depuis le mois de mai, indiquant une possible décrue de la propagation du virus. Cependant, la gravité de la situation ne doit pas être minimisée, car le nombre d’hospitalisations reste élevé. À ce jour, 289 personnes ont été hospitalisées, dont 12 ont nécessitado une prise en charge en unité de soins intensifs, et 111 ont souffert de complications graves.
Les complications graves et leur impact
Parmi les cas de complications, la pneumopathie a été observée chez 65 malades, tandis qu’un seul cas d’encéphalite – une inflammation du cerveau – a été signalé. Malheureusement, deux décès ont été enregistrés, concernés des patients dont le système immunitaire était affaibli. Ces données, communiquées par Santé publique France, illustrent la gravité potentielle de cette maladie, même si elle est souvent perçue comme infantile.
Profil démographique et zones géographiques touchées
Les jeunes âgés de 1 à 4 ans représentent 15% des cas, tandis que les adolescents de 15 à 19 ans en concentrent 12%. Les adultes de 40 ans et plus comptabilisent pour leur part 14% des infections. La majorité des cas sévères ont été recensés dans les régions du Nord, des Bouches-du-Rhône, de l’Aude (Sud), ainsi que dans la Haute-Savoie et l’Isère, indiquant des zones particulièrement vulnérables.
Une couverture vaccinale insuffisante en cause
Le rapport souligne que, parmi les malades dont le statut vaccinal était connu, plus de deux tiers n’étaient pas ou peu vaccinés. La recommandation de l’Organisation mondiale de la santé précise qu’un taux de vaccination d’au moins 95% est nécessaire pour assurer l’immunité collective. La baisse de cette couverture vaccinale a déjà été à l’origine de plusieurs flambées de rougeole dans le monde, notamment aux États-Unis, où l’épidémie atteint ses plus hauts niveaux depuis trente ans, ainsi qu’au Royaume-Uni.
Les risques et complications liés à la rougeole
Contrairement à une idée reçue, la rougeole n’est pas uniquement une maladie infantile. Les adultes qui n’ont pas été immunisés, ou dont la vaccination est incomplète, restent vulnérables. Elle peut entraîner des complications potentiellement graves telles que la pneumonie, l’encéphalite, ou des atteintes oculaires comme la cécité. Ces risques renforcent l’importance de la vaccination pour prévenir ces lourdes séquelles et la mortalité associée.