Droits politiques des jeunes et poids du vote : quelles propositions pour équilibrer la participation électorale

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Droits politiques des jeunes et poids du vote: quelles propositions pour la participation électorale

Les électeurs âgés de plus de 65 ans exercent une influence plus marquée sur les résultats électoraux que les jeunes adultes, en raison de leur nombre et de leur taux de participation plus élevé. Dans ce contexte, la politologue Rahel Freiburghaus a évoqué récemment deux pistes radicales pour rééquilibrer cette dynamique: retirer le droit de vote après un certain âge ou renforcer le poids des voix des jeunes. Ces propositions suscitent néanmoins des réticences au sein des partis jeunes, qui privilégient leurs propres initiatives.

Des approches alternatives émergent autour de formes accrues de participation: le droit de vote des jeunes et des dispositifs familiaux de vote. Ainsi, le mouvement des Jeunes du Centre propose, via son président Benedikt Schmid, un droit de vote familial consistant en une voix supplémentaire par enfant attribuée aux parents, dans l’objectif d’encourager les discussions politiques au foyer et de mieux refléter les préoccupations des plus jeunes.

Élargir l’accès au vote et abaisser l’âge

La Jeunesse socialiste appelle à étendre l’électorat en incluant les personnes étrangères et en abaissant l’âge de vote à 16 ans. Les Jeunes vert’libéraux partagent l’idée d’un droit de vote dès 16 ans et soutiennent la création de Parlements de jeunesse pour structurer la participation des jeunes.

Des propositions plus ambitieuses chez les Verts

Les Jeunes Verts vont plus loin en préconisant un droit de vote à partir de 14 ans et en plaidant pour une éducation civique plus vivante afin de favoriser l’implication des jeunes dans la vie démocratique.

Réserves des Jeunes UDC et PLR et position des Libéraux-Radicaux

Pour les Jeunes UDC, la priorité est de ne pas compenser artificiellement la faible participation des jeunes: chacun doit se montrer responsable et se rendre aux urnes. De leur côté, les Jeunes Libéraux-Radicaux estiment que la démographie plus jeune ne constitue pas un problème majeur, mais s’inquiètent d’un éventuel recul de la solidarité entre les générations et appellent à mobiliser plus systématiquement les jeunes.

Selon Jonas Lüthy, président des Jeunes Libéraux-Radicaux, la participation active des jeunes demeure le moyen le plus efficace de rééquilibrer les rapports de force intergénérationnels.