Contexte et accusations des opposants
Au centre de renvoi du Grand-Saconnex, des militants affiliés à la coalition « Non au centre de renvoi » estiment que les résidents n’ont pas accès à un médecin et dénoncent un froid persistant. Dans un communiqué adressé aux médias mardi matin, ils évoquent des manques à différents niveaux et annoncent avoir tenu trois permanences devant l’établissement afin de recueillir les témoignages des résidents.
Les témoignages recueillis indiquent que, selon eux, le retrait des HUG du projet aurait laissé les résidents sans accès à un médecin, et que les problèmes non urgents seraient traités principalement par des antidouleurs. Face à ces accusations, Anne Césard, porte-parole du Secrétariat d’État aux migrations (SEM), réfute ces affirmations et rappelle que la prise en charge médicale des requérants hébergés est assurée depuis l’ouverture du CFA grâce à l’action des professionnels de santé du canton.
Elle souligne notamment la présence quotidienne du personnel infirmier qualifié de Medic-Help et précise que des démarches sont en cours pour trouver un nouveau partenaire médical, sans que cela soit une obligation imposée.
Vêtements et approvisionnement contre le froid
Autre thème abordé par les opposants: le froid et le manque de vêtements adaptés. Selon eux, le vestiaire serait insuffisant et mal approvisionné. Le SEM réplique que les stocks sont suffisants et que des dons permettent d’ajuster l’offre selon les besoins. La gestion se fait à l’échelle régionale avec plusieurs partenariats pour l’approvisionnement; lorsque nécessaire, le SEM peut acheter certains articles manquants, comme des chaussures d’hiver.
Transports et mobilité des résidents
Les militants réclament un meilleur accès aux transports en commun, notamment la délivrance d’un abonnement gratuit TPG. En réponse, Anne Césard rappelle l’existence d’une directive nationale régissant ce point. Les requérants reçoivent une carte journalière « Tout Genève » par semaine, et les déplacements pour des rendez-vous officiels sont pris en charge séparément, soit via un transport organisé, soit par un billet spécifique.
Repas, horaires et qualité de l’alimentation
Le collectif relaie également des critiques sur la qualité de la nourriture et sur des horaires de repas jugés trop restrictifs, appelant à une nourriture de meilleure qualité, en quantité suffisante et adaptée aux enfants, avec des horaires élargis. Les créneaux actuels restent néanmoins inchangés (7h à 7h45, puis 11h45 à 12h30 et 18h15 à 19h).
Le SEM précise qu’il n’est pas prévu d’étendre ces horaires. En cas d’empêchement lié à un rendez-vous officiel, les résidents peuvent recevoir un repas à emporter ou une assiette réservée. Des collations (fruits, yaourts, pain, biscuits) sont proposées et il est possible d’apporter sa propre nourriture, dans le respect de la liste des aliments autorisés.
Dans l’ensemble, les autorités et les représentants du CFA affirment assurer les services de base et la prise en charge médicale, tout en gérant les stocks et l’accès à certains services par une organisation régionale et des dispositions spécifiques, conformément à la réglementation en vigueur.