Attaque de drones en Pologne : Chełm organise une formation de sécurité pour ses habitants

Monde

Formation et sensibilisation au risque aérien

Dans la cantine d’une école de Chełm, les habitants d’un quartier suivent attentivement les recommandations sur les gestes réflexes à adopter en cas d’alerte. Beaucoup attendaient cette formation avec intérêt.

Le responsable sécurité et gestion de crise, Hubert Trusiuk, a tenu à dispenser cette formation en personne à ses administrés : « Où est-ce que l’on rassemble tous les membres de la famille ? Dans l’endroit le plus sûr de la maison, c’est‑à‑dire là où il n’y a pas de vitres, de fenêtres, et au moins deux murs ». Des conseils simples qui pourraient sauver des vies.

« Quand les gens ont entendu l’alarme le 13 septembre, ils ne savaient pas comment se comporter, et ils se sont rendu compte qu’il leur fallait des connaissances. C’est justement ce qu’on compte leur apporter », ajoute Hubert Trusiuk.

Cette semaine, il a parcouru les différents quartiers de la ville et se retrouve aussi face aux interrogations des habitants, qui n’ont pas toujours lu le guide de survie publié sur le site de la municipalité.

Une formation importante pour les habitants

Les rencontres se veulent aussi un lieu de discussion, où les administrés peuvent adresser leurs doléances, alors que le souvenir de l’alerte aérienne de septembre demeure vivace.

Halina a entendu les sirènes à Chełm alors qu’elle préparait le dîner, mais elle n’a pas su comment réagir. « Quand les alarmes ont sonné, j’ai aussitôt consulté mon téléphone pour vérifier l’information et j’ai compris qu’il s’agissait de sirènes annonçant l’approche de drones », raconte-t-elle.

Pour elle, cette formation est indispensable. « Maintenant, on voit même des drones au-dessus de la tête ! Alors avec les voisins, il faut qu’on se renseigne pour savoir comment se protéger, même si l’on aimerait mieux ne jamais en avoir besoin », explique-t-elle.

Certains habitants de la commune se disent préoccupés par l’absence d’abris anti‑aériens conformes. À l’échelle du pays, seulement 4 % de la population est aujourd’hui en mesure de s’abriter en cas d’attaque aérienne.