Contexte et objectifs du texte débattu au Conseil de sécurité
Les dix membres élus du Conseil de sécurité avaient entamé, fin août, des discussions sur un texte en réponse à la déclaration de famine prononcée par l UN pour Gaza et les territoires adjacents. La version initiale visait principalement à lever sans délai les obstacles à l’entrée de l’aide humanitaire.
Contenu du texte bloqué et exigences associées
Le texte bloqué jeudi a été adopté par 14 voix pour et 1 contre. Il réclamait la levée des restrictions sur l’aide humanitaire et prévoyait également un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent à Gaza, ainsi que la libération immédiate et inconditionnelle des otages.
Les États-Unis avaient déjà refusé ce type de résolution à plusieurs reprises, la dernière fois en juin lorsqu ils avaient de nouveau utilisé leur veto pour protéger leur allié israélien.
Arguments et critiques des partisans
Selon Morgan Ortagus, porte-parole américaine, la résolution ne reflète pas la réalité sur le terrain et ne tient pas compte de l accroissement du flux d aide humanitaire, tout en ne condamnant pas le Hamas.
Réactions et contexte au Conseil
Avant le vote, les délégués ont souligné que l objectif était d envoyer un message clair: le Conseil ne peut ignorer le sort des civils affamés et des otages et ne doit pas se détourner de la nécessité d un cessez-le-feu.
Christina Markus Lassen, ambassadrice du Danemark, a insisté sur la nécessité d une réponse et a évoqué une catastrophe humanitaire, appelant à agir rapidement pour éviter que la prochaine génération ne soit perdue dans le conflit et la faim.
Réaction israélienne et climat des discussions
L ambassadeur israélien à l ONU, Danny Danon, a rappelé que les résolutions contre Israël n apporteraient ni libération des otages ni sécurité dans la région et a affirmé qu Israël poursuivrait son action contre le Hamas et protégerait ses citoyens, même si le Conseil choisit de ne pas condamner le Hamas.
Le précédent veto a déclenché une colère notable chez les 14 autres membres, qui manifestent de plus en plus ouvertement leur frustration face à l incapacité du Conseil à faire pression sur Israël pour mettre un terme au calvaire des habitants de Gaza.